Communiqué de presse | 9 avril 2019
Ne vendons pas la Villa Perret à un prix dérisoire !

Le Groupe Socialiste a adressé ce matin 9 avril au Conseil Communal une interpellation au sujet de la Villa Perret, à la suite des dernières informations révélées dans la presse. Se faisant, il espère faire la lumière sur les raisons du prix de vente de CHF 2'200'000, ne se satisfaisant pas des explications lacunaires du Conseil Communal. L’interpellation porte notamment sur la question de la réévaluation à la baisse du bien, de sa classification en patrimoine financier, de son lien avec le projet immobilier de Monruz et de la perte qu’une vente au rabais pourrait engendrer pour la collectivité.

Le Groupe Socialiste s’étonne qu’un bien considéré il y a 7 ans comme valant CHF 7'260'000.- et ayant été acheté CHF 3'800'000.-, considéré alors comme une aubaine, puisse être dévaluer à CHF 2'200'000. Même en prenant en compte l’amputation du terrain de l’ordre de trente pourcents, son prix serait dès lors, en suivant l’expertise de 2012, de CHF 2'700'000 pour le terrain seul ! De plus, le bâtiment apparaissait comme en « bon état » au moment de l’achat, et on s’étonne qu’il nécessite rénovation et lourds travaux au point d’en faire tant chuter la valeur. Le bon sens pose également la question de comment un bien historique de 16 pièces, réparties sur 3 niveaux et avec un immense jardin puisse être vendu à si bas prix.

Sa classification en patrimoine financier permettant au Conseil Communal d’acter la vente sans passer par un vote du Conseil Général et au vu de la perte sèche que cette vente représente, on peut légitimement se questionner sur le bien-fondé de cette classification et le Groupe Socialiste est d’avis que toute vente par le truchement de cette classification serait nulle de plein droit. De plus, on s’interroge sur ce qu’il en est de la consultation nécessaire de la Commission financière et la Commission politique immobilière et du logement, sans quoi la vente n’est pas possible.

Etonnant est également le lien fait avec le projet immobilier de Monruz, alors que le Conseil Communal l’avait jusqu’alors démenti. Comment expliquer ce revirement ?

Enfin, la perte sèche pour la collectivité que représenterait cette vente inquiète le Groupe Socialiste. En effet, une vente au prix de CHF 2'200'000.- représenterait un déficit de l’ordre de CHF 1'600’0000.-, soit près CHF 230'000.- par an depuis l’achat de cette « aubaine ». Autant de questions qui nourrissent un sentiment d’avoir été flouté et qui nécessite une clarification extensive de la part du Conseil Communal.

Neuchâtel, le 9 avril 2019

Ne vendons pas la Villa Perret à un prix dérisoire !

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