En place depuis plus de 15 ans en Ville de Neuchâtel, le système a atteint ses limites. Étant donné l’arithmétique politique, les partis politiques ont tendance à remplir des listes plutôt que de privilégier la qualité des candidatures. En plus d’avoir montré ses fragilités durant les dernières années, la fusion de nos Communes a changé la donne : il est nécessaire que le système se dote d’un mécanisme qui favorise des candidatures de qualité.
Le système actuel n’est pas satisfaisant, car il permet à certaines personnes non-élues d’accéder à la fonction de Conseiller communal alors qu’elles avaient obtenu de moins bons scores lors des élections. Comme cela a été le cas les dernières années, des individus se sont vues confier d’importantes responsabilités. Pourtant, les concitoyens et concitoyennes avaient expressément rejeté certaines candidatures. Aujourd’hui, une personne qui est troisième ou quatrième viennent ensuite et qui donc a obtenu beaucoup moins de voix peut se retrouver au Conseil communal. La modification du mode d’élection corrige cette anomalie.
Un système à la proportionnel est particulièrement intéressant lorsqu’il est nécessaire d’élire des dizaines de personnes. Un tel dispositif n’est pas adapté lorsqu’il s’agit d’élire cinq personnes qui doivent être capables de travailler ensemble. La troisième Ville de Suisse romande a besoin d’élus qui démontrent d’importantes capacités à fonctionner en collège. Le système actuel ne donne aucunement cette garantie. Un exécutif doit être composé de personnes capables de convaincre au-delà de leur seule famille politique pour amener une dynamique politique ambitieuse.