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Actualité | 24 janvier 2020
Maintenant, les actes !

Voici deux ans et demi que le postulat, auquel devait répondre le rapport d’information qui nous est soumis aujourd’hui (lien), a été accepté sans débat, car non combattu par notre autorité. C’est dire l’intérêt de notre assemblée aux demandes et questions posées au Conseil Communal… Et notre patience, presque coupable.

 

Alors que l’urgence climatique est indiscutable scientifiquement et que le politique tarde à agir en raison de résistance de tout ordre, ce postulat constituait une aubaine pour l’exécutif afin de passer à l’action au niveau communal.

Pourtant, et c’est extrêmement regrettable pour notre groupe, aucune mesure concrète n’est planifiée dans ce rapport. Ce dernier nous présente une analyse globale de la situation fort intéressante et instructive, mais qui en reste à un plan d’intentions qui ne répond pas concrètement au postulat. Le rapport nous renvoi le plus souvent à la Ratification de l’accord de Paris et sa mise en œuvre par le Conseil Fédéral à l’aune 2050 et au plan stratégique énergétique 2035 de la ville dont on nous promet dans ce même rapport, un nouveau rapport... En 2021 !... Soit 4 ans après le dépôt de ce postulat.

C’est un peu comme si le pompier nous expliquait tranquillement comment procéder pour éviter le feu à côté de la maison qui brûle !

Évidemment, notre ambition n’est pas de clouer au pilori ce pompier aveuglé par les flammes invisibles qui dévorent parfois le bon sens individuel. Nous savons trop bien dans notre hémicycle que faire de la politique est une affaire de responsabilité collective.

En conséquence, notre groupe prend acte collectivement de ce rapport dont le propos est indiscutable, connu et reconnu, mais il refuse le classement du postulat, car aucune réponse circonstanciée n’est apportée.

Nous pensons en effet que le temps de l’information est à présent dépassé, nous pensons que l’idée d’informer sur ce qui ne va pas dans le monde ne suffit pas à amener le public à changer. L’humain, et c’est un fait psychologique avéré, évacuent l’information lorsqu’il pense qu’elle ne les concerne pas directement. Il ne suffit donc plus de sermonner, de fourrer des prospectus dans les mains du grand public ou de se tanner de plans de bonnes intentions. En politique avisés et responsables nous devons garder à l’esprit qu’accepter un fait comme vrai et agir en conséquence sont deux choses différentes. Beaucoup croient que parce qu’ils se sentent concernés par quelque chose, ils ont agi.

 

Nous sommons donc le Conseil Communal de passer aux actes en dépassant le plan d’intention édulcoré qui rassure la conscience collective.

Quand nous demandons d’étudier et d’identifier les principes permettant d’intégrer qualitativement la production d’énergie solaire photovoltaïque au centre-ville et sur les bâtiments présentant des qualités patrimoniales, Il ne suffit pas de se baser sur des études et analyses globales ou des projets aboutis inspirant. Il s’agit de dépasser le général pour aller vers le particulier. En privilégiant, comme le demande le postulat, une approche intégrative afin de proposer des solutions permettant de développer de l’énergie solaire photovoltaïque. 

Par ailleurs, nous cherchons encore dans ce rapport, présenté seulement la semaine passée à la commission des énergies et encore modifié in extremis il y a quelque jour, où figure l’ambition d’associer Patrimoine Suisse, le CSEM et l’EPFL à l’étude demandée par le postulat.

En conséquence, nous prenons acte de ce rapport et nous rejetons à l’unanimité le classement du postulat n°179.

Pour le groupe socialiste,

Morgan Paratte

 

Maintenant, les actes !

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