Dimanche dernier, la population neuchâteloise s’est rendue aux urnes pour renouveler ses autorités cantonales. La magie de nos institutions helvétiques nous permet d’avoir un gouvernement et un parlement renouvelés et légitimés par le peuple souverain pour les quatre années à venir. Dans un monde devenu soudainement incertain, où le modèle démocratique subit des assauts préoccupants, l’actualité démontre qu’un tel acquis n’est jamais définitif et intangible. La démocratie nécessite d’être constamment soignée, entretenue, consolidée voire réinventée, même chez nous, à notre modeste échelon. Le faible taux de participation d’un peu moins de 32% des électrices et électeurs neuchâtelois qui se sont exprimé-e-s doit nous interpeller, et nous pousser à faire mieux. Si les autorités se doivent de rendre la chose publique plus pratique, accessible, transparente et compréhensible pour chacun-e, des efforts restent à entreprendre à tous les niveaux pour favoriser la participation et l’expression citoyennes. Aujourd’hui plus que jamais, nous devons réapprendre à dialoguer et à débattre de manière contradictoire, dans le respect de l’opinion de l’autre. De cette manière, nous contribuerons à ce que les générations futures bénéficient dela même manière que nous de la démocratie, de l’Etat de droit et des libertés fondamentales qui nous sont si chères.