Je m’apprêtais ce dimanche à rédiger mon édito mensuel avec l’intention, ma tâche achevée, de rejoindre Festi’neuch pour le concert d’Hoshi. Evidemment ma modeste contribution à l’hebdomadaire communal devait porter sur cette exceptionnelle édition. Je tentais d’y décrire cette émotion collective qui submerge, l’énergie qui monte, les corps qui balancent, les bras qui se lèvent. Et puis, sur mon portable, l’annonce d’évacuation s’est affichée. Dieu qu’elle a dû être difficile cette décision, mais qu’elle fut salutaire. Il est maintenant 23h ce dimanche. La fureur du ciel, grâce à la réactivité des organisateurs, n’a pas fait de blessés graves. Je peux terminer mon texte en y relevant mon admiration pour le professionnalisme et l’engagement des équipes, du comité et des bénévoles. Dans ces circonstances exceptionnelles, ils ont su faire preuve d’anticipation, de responsabilité et de sang-froid.J’y ajouterai désormais la solidarité de tout un quartier, mobilisé pour abriter les milliers de spectateurs, dans les halls d’immeuble, les hôtels alentour, jusqu’au musée tout proche.Les jours à venir seront difficiles, il s’agit de se relever, de trouver l’énergie de se projeter vers l’avenir. Mais nous serons à leurs côtés et assurerons notre soutien pour que nous puissions à nouveau, l’année prochaine, vibrer ensemble, et célébrer la musique, la convivialité et la beauté d’une foule bienveillante et joyeuse.