Mariée, mère de deux filles adultes, Julie Courcier Delafontaine grandi à Neuchâtel. Spécialiste en information documentaire, son parcours professionnel l’a amenée à suivre de nombreux projets de modernisation de bibliothèques et, depuis 2017, à reprendre la direction de l’association du Bibliobus neuchâtelois, qui regroupe neuf bibliothèques communales et une bibliothèque ambulante.
Pourquoi vous êtes-vous engagée en politique ?
Avec un père réfugié en Suisse pour avoir refusé de servir lors de la guerre d’Algérie, j’ai toujours été sensibilisée à l’importance de se positionner sur le monde qui nous entoure et j’ai grandi dans le débat et la conscience de la responsabilité de nos actes. Dans ma jeunesse, mon engagement s’est principalement tourné vers des causes plus larges comme la politique d’asile, et les mouvements contre le racisme entre autres.
Ce n’est que plus tardivement que j’ai décidé de m’engager au niveau local, motivée par une volonté de consacrer un peu de mon temps au service de la communauté. La politique communale correspond à mon besoin d’agir sur ce qui nous concerne directement. Elle répond à mon envie de faire de Neuchâtel une ville où chacune et chacun puisse se sentir à sa place, reconnu dans sa différence et entendu dans ses difficultés.
Dans cette optique, le choix du parti socialiste s’est fait naturellement pour ses valeurs de solidarité, d’égalité et son sens du bien commun.
Le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
Il y en a tellement ! C’est un peu comme devoir nommer le plat que l’on préfère ! En huit ans, mon intérêt n’a fait que s’accroître. Je porte mon attention sur les impacts que les projets ont sur la qualité de vie des Neuchâteloises et Neuchâtelois.
Dans les dossiers en cours, je pourrais citer le projet pilote de journée à école continue pour les valeurs d’égalité des chances et de conciliation entre vie professionnelle et familiale qu’il représente. Et évidemment, on ne se refait pas, le projet de transformation du Collège latin. Je rêve de voir ce temple du savoir, parfois trop impressionnant et austère, se muer en un lieu populaire de culture, de débats et d’échanges interculturels et intergénérationnels.
Mais au quotidien, j’essaie surtout de veiller à ce que les prestations à la population, et particulièrement aux plus fragiles puissent perdurer. Je pense ici aux allocations complémentaires, aux services du centre de santé sexuelle et d’orthophonie ou aux soutiens aux transports publics.
Le lieu que vous aimez dans notre ville ?
J’adore cette ville dans sa globalité et plus encore depuis la fusion. Elle est si riche de diversités entre lac et forêt, entre le charme des vieux bourgs et le quartier de l’innovation. Je relèverai en priorité les moments où cette ville pulse et s’anime ; les soirs d’été sur le port, le jardin anglais durant le NIFFF avec cette foule si bigarrée assise sur l’herbe, et le marché du samedi matin bien sûr, si vivant depuis qu’il a été étendu sur la rue du Seyon