Prendre soin de nos enfants et de celles et ceux qui s’en occupent
Par Julie Courcier Delafontaine

Pour de nombreux parents, la rentrée scolaire rime souvent avec casse-tête organisationnel. Trouver une place de crèche ou de parascolaire reste un sujet de préoccupation majeure pour nombre de familles. Bien que la Ville de Neuchâtel offre plus de places que le minimum requis par la loi cantonale, il n’en reste pas moins que cela ne correspond pas encore aux besoins réels. Beaucoup de familles sont en liste d’attente ou n’ont vu leurs besoins de garde que partiellement remplis.

La conciliation entre vies familiale et professionnelle est un axe fort de l’engagement du groupe socialiste au Conseil général. Il est essentiel de pouvoir proposer, aux familles qui le souhaitent, une place assurée pour chaque enfant dans les structures de garde. En cela, le groupe socialiste attend beaucoup de la phase pilote du projet Maé (ma journée à l’école)qui devrait commencer dès 2024 dans deux collèges de la ville.

Mais, que ce soit dans un système à journée continue, ou un développement du nombre de places disponibles, nous ne devons pas oublier que derrière ces prestations, il y a du personnel. Du personnel qui prend soin de nos enfants de 6h45 à 19h pour que nous puissions assurer nos propres responsabilités professionnelles. Du personnel essentiellement féminin comme souvent dans les métiers de l’enfance. Et, comme dans bien des collectivités, en Ville de Neuchâtel, les classes les plus basses de l’échelle des salaires sont en majorité occupées par des femmes, dont une grande partie par ce personnel de crèches et de structures parascolaires. À cette injustice salariale systémique s’ajoutent des conditions de travail particulières, avec des postes uniquement proposés à temps partiel, et des horaires non modulables, souvent coupés, qui commencent plus tôt et finissent plus tard que la plupart des emplois communaux. 

N’oublions pas non plus qu’une grande partie de ce personnel est lui même parent, parfois d’une famille monoparentale et doit faire garder ses propres enfants pour s’occuper des nôtres.Pour notre groupe, fidèle aux combats qu’il mène pour la justice sociale, les collectivités doivent maintenant véritablement se pencher sur la revalorisation et l’amélioration des conditions de travail d’une branche professionnelle qui permet à notre économie de tourner, qui favorise l’employabilité, mais surtout, surtout, prend soin de nos enfants avec amour et bienveillance, et participe à leur transmettre des valeurs de respect d’inclusion et des règles de vie en communauté.

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