Le quotidien des élèves neuchâtelois suit un rythme séculaire, fait d’allers-retours entre l’école, la maison et un temps libre à composer selon les possibilités de chacun. Ce découpage est un casse-tête bien connu des parents qui pour s’y conformer sont souvent contraints de réduire leur activité professionnelle. Le développement de l’offre d’accueil parascolaire s’est développé mais reste insuffisant. Dans ce contexte, il était urgent de repenser le système traditionnel et réfléchir à une articulation différente des temporalités de l’élève, des familles, de l’école, des repas et des loisirs.
Le projet MAÉ Neuchâtel répond à cette nécessité et propose une réflexion sur quatre axes qui tous sont des domaines militants de gauche, en particulier la conciliation entre vie professionnelle et familiale et la promotion de l’égalité des chances des enfants. Parmi les éléments véritablement novateurs, on notera la volonté de réunir l’école et le parascolaire, l’enseignement et l’éducation, deux mondes aux logiques différentes dans une vision inclusive, coordonnée par une interface unique; et la proposition d’activités extra scolaires intégrées, qui répond au combat de la gauche en faveur de l’égalité des chances et permet aux élèves issus de milieu défavorisés de profiter de l’enrichissement humain et social induit par ces activités.
Si le projet reste flou sur plusieurs aspects, la phase-pilote est là pour les clarifier. On mentionnera en particulier l’implication des sociétés locales (sport, culture), celle des seniors comme bénévoles d’appoint ou encore la mise à contribution des assistant-e-s socio-éducatifs (ASE)du parascolaire en soutien à l’école. Autant d’éléments qui au même titre que les coûts devront retenir toute notre attention, mais ne doivent pas gâcher notre enthousiasme à soutenir l’émergence de ce projet.