Tous les enfants vous le diront: il n’y arien de plus sérieux que le jeu. D’abord parce qu’il représente la vie, la vie dans tous ses états et la voilà bien cabossée, cette vie, en 2023. Ici, ce sont la guerre et l’horreur, là c’est l’extrême-droite boursouflée d’intolérance. En vernissant samedi dernier le jeu sur les droits humains créé à Neuchâtel, toutes et chacun pensait à cela, à la chance que nous avons en Suisse de vivre dans un pays qui garantit le respect de ces droits.En réalité, la chance n’a rien à voir là-dedans.Ce qui fait la tolérance et l’humanité de chacun, ce sont les moyens qu’on lui donne pour réfléchir le monde, le comprendre ou au moins en comprendre les ressorts. Savoir, en définitive, c’est cesser d’avoir peur. Les livres, la culture, les musées, l’école et la formation, comme ce nouveau jeu sur les droits humains, c’est une façon de découvrir l’autre, c’est une manière d’apprivoiser l’altérité, c’est un moyen d’identifier la ressemblance humaine.Tous différents, tous égaux, à Neuchâtel évidemment nous faisons le choix, ce choix de mettre à disposition des citoyennes et citoyens ces instruments-là, de ne jamais baisser les bras, de maintenir dans notre société la tolérance, l’inclusivité et la concorde. Parce que la paix et les droits humains, tout simplement, c’est vraiment sérieux. Comme un jeu d’enfant.