La santé mentale est un état de bien-être permettant de surmonter les défis et de contribuer à la société (OMS, 2001, 2022). En Suisse, la Commission fédérale pour l’enfance et la jeunesse (CFEJ) estime que 13 à 20 % des jeunes souffrent de troubles psychiques, avec près d’un quart présentant des symptômes légers chaque année. Environ 375’000 jeunes n’ont pas accès à une aide.
L’étude internationale 'Health Behavior in School-aged Children' (HSBC), menée par l’OMS, est une enquête quadriennale sur la santé des élèves de 11 à 15 ans en Suisse et dans plus de 40 pays. Malgré un échantillon réduit dans le canton de Neuchâtel, les résultats suivent globalement la tendance nationale et montrent une détérioration de la santé mentale des jeunes, surtout chez les filles de 13 à 15 ans. Le taux d’insatisfaction de vie passe de 9,8% à 26,3%, et le sentiment de solitude augmente de 20,5% à 41,8%. La satisfaction corporelle et la communication familiale diminuent avec l’âge, tandis que les garçons semblent moins affectés.A Neuchâtel, les données spécifiques sur la santé mentale des jeunes sont encore peu explorées. Toutefois, depuis 2019, le Département cantonal de la santé, des régions et des sports (DSRS) sou- tient les écoles et les groupes de santé scolaire pour améliorer le bien-être des élèves.
Pour le Parti socialiste, la santé mentale des adolescents est une préoccupation majeure, surtout face aux bouleversements physiques, psychologiques et sociaux qu’ils subissent. Le parti s’en- gage à renforcer durablement leur santé mentale en garantissant un accès équitable aux infrastructures de soutien. Comprendre leurs besoins et intensifier les efforts de prévention, en particulier pour les populations vulnérables, est essentiel.
Dans cette perspective, il est crucial de renforcer certaines actions, telles que des campagnes de sensibilisation à grande échelle visant les jeunes, les parents et les enseignants, ainsi que l’organisation de journées de prévention annuelles contre le harcèlement. Il est également important d’accompagner le personnel éducatif pour mieux repérer la détresse psychologique des élèves. De plus, promouvoir des activités sportives et créer des centres de bien-être où des ateliers collaboratifs permettront d’élaborer des solutions adaptées à leurs besoins est fondamental. Cette démarche est indispensable pour renforcer leur santé mentale et bâtir ensemble un avenir sain. Enfin, la mise en place de systèmes de dépistage précoce dans les écoles permettrait d’identifier rapidement les jeunes à risque. Ces mesures sont essentielles pour instaurer un environnement favorable à la santé mentale des adolescents dans la commune de Neuchâtel.