Bâtiments en déshérence!
Par Isabelle Mellana

En 2022, le groupe socialiste s’inquiétait du sort réservé à l’immeuble propriété de la Ville à la rue de la Main 2: libéré de ses locataires, occupé par un collectif, squatté puis abandonné, sa vente semblait imminente après plus de 10 ans «d’errance».Rumeur infondée, nous dit la Commune qui confirme que l’immeuble ne peut être mis en location sans travaux conséquents. Insalubre, il a été abandonné et aucune des autorités successives de la ville n’a consenti à le réhabiliter. Une année plus tard, rien n’a changé. Mais l’épilogue de cette histoire semble clair: dans sa réponse à notre interpellation, on lit: «Pour le Conseil communal, la vente est une option parmi d’autres qui reste à évaluer pour quelques bâtiments très spécifiques n’entrant pas dans la nouvelle stratégie immobilière et du logement de la Ville». C’est donc bien une vente qui semble se profiler.La Ville possède d’autres objets laissés en plan faute d’affectation, et aussi par la réticence à investir d’importantes sommes dans leur réfection. Récemment, il a été question de la vente de l’ancien complexe des camps de ski de Cité Joie, propriété de notre commune mais situé àHaute-Nendaz. Une histoire sans fin qui trouve son épilogue par sa vente à la commune valaisanne, pour un prix considéré par certains comme dérisoire: le terrain qui l’entoure, entièrement en zone constructible, aurait pu être négocié à meilleur prix. Il n’est pas insensé de penser que la transaction aurait pû (dû) être plus rentable pour les finances communales. Faute de conserver un complexe apparemment plus très attractif pour les camps de ski neuchâtelois (pourquoi?) et dont la réfection nécessiterait de gros investissements, nous pouvons comprendre la volonté d’en finir. Mais pas à n’importe quel prix. Nous avons le sentiment de perdre sur toute la ligne. Ainsi en va-t-il de l’ancien Home de la Chomette à Chaumont, fermé définitivement en 2022 en raison de carences par rapport aux normes. Plutôtque d’investir, Neuchâtel a préféré le vendre. Et se prive du même coup d’un chalet qui aurait pu servir à diverses activités scolaires de type«Ecole à la forêt». Là encore, nous comprenons la lassitude mais regrettons cette perte de patrimoine. Le Home Bâlois pourrait clore temporairement cette liste: aménagé à l’époque pour accueillir des colonies de vacances, il est vide depuis plus de 20 ans. Son sort semble scellé. Conscients de la complexité de ces dossiers tout comme de la nécessité de prioriser strictement nos investissements en raison d’une situation financière que l’on voudrait meilleure, nous regrettons cette approche. La politique de la commune en matière immobilière et de logement est en cours de révision; nous craignons que d’autres bâtiments, considérés comme vétustes et peu intéressants passent à la trappe, alors que le manque de locaux disponibles à différents usages publics et populaires – groupes de musique, réunions culturelles, coopératives – se fait cruellement ressentir.

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