Les propos en plénum de la Conseillère communale et un article paru dans l’édition d’ArcInfo du 4 janvier portent à confusion. Il nous a paru essentiel d’y porter correction et de préciser les positions des groupes dépositaires de l’amendement.
Au mois de décembre 2022, le Conseil général de la commune de Neuchâtel a adopté son budget 2023, non sans discussions de principe sur les dépenses dont on pourrait se passer, notamment en matière de nouvelles subventions prévues en premier lieu dans le département de l’Economie. Dans un contexte de parcimonie imposée des dépenses communales, il a semblé nécessaire à la gauche unie d’opérer une symétrie des sacrifices et de ne pas péjorer uniquement les domaines habituellement visés par ce type de démarche, à savoir le domaine social et la culture. Nous avons ainsi défendu et obtenu une réduction de certaines nouvelles subventions - qui ne figuraient donc pas dans les exercices précédents - et dont l’intitulé, sans autre détail, spécifiait qu’ils étaient dévolus au soutien à certaines entreprises privées. Nous avons dans la foulée également pu drastiquement réduire un montant considérable destiné à favoriser le réseautage des expatriés récemment installés dans notre commune, dans le seul but de faciliter une intégration « haut de gamme » avec les deniers publics. Un véritable scandale, lorsqu’on pense aux économies imposées ailleurs ! Ces corrections budgétaires ont été obtenues grâce à une entente sans faille de la gauche unie, et à aucun moment il n’a été question de sabrer dans des subventions existantes, et encore moins spécifiquement aux soutiens (modestes) accordés à des événements tels que Jeudi Oui ou encore les animations de Noël qui par ailleurs, et à notre sens, ne figurent pas dans ce poste comptable (36350.00 : subventions aux entreprises privées) mais dans le suivant (36360.00 subventions à des organismes privés à but non lucratifs). Ces allégations ont été portées par la Conseillère communale en charge de l’Economie en dernière minute - ou plutôt en dernier recours - juste avant le vote sur le budget, dans un mouvement d’humeur et de mauvaise foi qui n’ont cependant pas infléchi le vote final. Cette affirmation ayant été relayée sans aucun esprit critique par certains médias, et sans consulter les groupes injustement accusés d’être à l’origine de ces diminutions de subvention, il nous paraît important de corriger cette prise de position. Nous sommes négativement étonnés par le procédé plutôt grossier, se rapprochant plus du mouvement d’humeur que de la stratégie, venant de la part d’une politicienne expérimentée mais désavouée par son législatif.
Les propos de la Conseillère communale laissant entendre que cette décision aurait été prise afin de respecter les volontés du législatif, il nous semble d’autant plus nécessaire aujourd’hui de préciser ces volontés : l’amendement porte sur des nouvelles subventions à des entreprises privées dans l’attente d’un rapport sur le sujet et de frais de réception d’un club d’expatriés. A aucun moment il n’a été question de couper des subventions en faveur d’une manifestation comme Jeudi Oui ou d’autres subventions existantes en 2022.
Nous ne doutons d’ailleurs pas que si tel avait été le cas, c’est évidemment un argument que les autorités auraient dégaîné en amont, lors des discussions en commission.
Si la conseillère communale en charge de l’Economie veut diminuer les subventions à Jeudi Oui, il faudra qu’elle assume seule cette décision malheureuse sans vouloir en attribuer l’origine à la gauche unie. De là à parler d’une manœuvre politique grossière et au final contre-productive, il n’y a qu’un pas.